fabrice brault

Aujourd’hui sur TF1, le détective privé tourangeau racontera comment il a retrouvé la fille d’une dame abandonnée sous X… 35 ans plus tôt !

Le comble du détective privé, c’est de devenir parano. Avec un humour assumé, Fabrice Brault raconte comment, parfois, il se sent épié lorsqu’il rentre dans un restaurant. « J’ai toujours peur de tomber sur les gens que j’ai surveillés… ». Sans doute les stigmates d’un métier singulier que ce grand garçon de 42 ans pratique depuis 21 ans.
Vingt et un ans de filatures, de photos prises à la sauvette, de traques discrètes, de dénonciations assumées, d’enquêtes minutieuses, de joies intenses aussi, lorsqu’il sert de chaînon manquant entre une mère et une fille née sous X.
Aujourd’hui, à 13 h 15 sur TF1, les caméras raconteront justement l’histoire d’Anyck qui avait abandonné son bébé dans la région parisienne, lorsqu’elle avait 25 ans, veuve et sans argent. Trente-trois ans plus tard, Anyck tombe sur le site de Fabrice Brault et le convainc de retrouver sa fille. « Elle n’avait pas beaucoup de moyens financiers, l’enquête promettait d’être longue mais j’ai accepté car l’histoire était touchante. »
Pendant six mois, Fabrice Brault drague le sol jusqu’au moindre détail pour finir par mettre la main sur Blandine (*). « J’ai remonté la piste jusqu’à la dame chez qui Anyck travaillait lorsqu’elle était enceinte. Avec l’heure de naissance et le lieu, j’ai fini par retrouver sa fille. Elle est mariée, a deux enfants. Je l’ai vue de loin et j’ai pu m’entretenir avec son mari. Je sais qu’elle aussi, avait essayé de retrouver sa mère, sans succès. Du coup, elle avait baissé les bras. Je pense qu’aujourd’hui, elle acceptera la rencontre avec sa maman, mais elle nous demande un peu de temps. Elle n’est pas prête. »

Une grande dose d’humanité

Des histoires comme celle-là, Fabrice Brault en collectionne des dizaines, même si elles ne sont pas toutes aussi émouvantes. A côté, il passe aussi beaucoup de temps à enquêter sur les maris et les femmes infidèles, les salariés faussement malades, les détournements de clientèle, les enfants décrocheurs… « Je travaille sur quatre-vingts dossiers par an. Des dossiers parfois très lourds qui dévorent beaucoup de mon temps mais dont je mesure chaque jour la dose d’humanité qu’il faut y mettre pour bien faire son travail. »